Une étude s’est intéressée à l’effet des facteurs sociaux sur les femmes enceintes qui souffrent aussi de troubles mentaux, comme l’anxiété, la dépression périnatale ou des maladies mentales graves. Entre 2017 et 2020, l’équipe de recherche a suivi près de 9 000 femmes enceintes de Los Angeles, aux États-Unis.
Facteurs sociaux et caractéristiques démographiques
L’étude a pris en compte plusieurs facteurs sociaux, comme leur situation sociale, la consommation de substances et leur santé mentale.
La situation sociale prenait compte entre autres de la stabilité du logement, la sécurité alimentaire, le support social et la violence conjugale. La consommation incluait l’alcool, le tabac et d’autres drogues.
La santé mentale des femmes a été classée selon si elles présentaient de l’anxiété, de la dépression ou d’autres maladies mentales graves. Dans le cadre de cette étude, la bipolarité, la schizophrénie, une résidence dans une institution psychiatrique ou au moins 2 hospitalisations pour des raisons psychiatriques en 12 mois ont été considérées comme des maladies mentales graves.
Quant aux caractéristiques démographiques, seules les ethnicités hispaniques, afro-américaines et blanches ont été retenues en raison des limitations de la taille de l’échantillon.
Résultats
Comme le montre d’autres études, les femmes avec des troubles mentaux étaient aussi dans des situations plus précaires. Selon l’étude, les femmes avec des maladies mentales graves vivaient aussi avec au moins 3 facteurs sociaux aggravants. Ces tendances étaient moins fortes chez les femmes hispaniques. Enfin, le risque de facteur social aggravant diminuait avec le niveau d’éducation.
Le stress chronique en raison de la pauvreté ou de la violence dans le quartier augmente les risques de consommer des substances et ainsi aggraver leur situation pour plusieurs raisons.
L’équipe de recherche recommande une approche plus équitable des soins de santé qui combine une évaluation de ces facteurs sociaux, avec des réévaluations au cours de la grossesse.