Une première étude menée au Québec met en lumière la violence post-séparation avec des données chiffrées, et se penche sur les caractéristiques associées aux différentes formes de violence entre les parents séparés.
La violence entre ex-partenaires s’inscrit dans un processus qui préexiste à la rupture. En 2014, au Canada, 41% des personnes ayant subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire les ont vécues en contexte de séparation. Pour près de la moitié d’entre elles, les violences se sont aggravées après la rupture.
Le terrorisme intime, la résistance violente et la violence situationnelle sont les trois dynamiques de violence étudiées par les chercheuses. Dans les deux premières, on observe une inégalité où la violence joue un rôle de coercition.
Les caractéristiques des violences subies, leur fréquence et le fait que les parents aient eu recours aux services de protection de l’individu permettent d’établir différents profils de violence et de mieux détecter la possibilité d’une violence plus grave ou dangereuse au sein d’une relation. La précarité économique et l’absence d’un entourage soutenant décuplent également les risques, principalement pour les mères.